Publié le 16 Août 2022
Depuis la fin de l'année 2021, l'activité du marché immobilier résidentiel est en baisse. En cause, une hausse des prix mais également des taux, une baisse du volume de biens immobiliers, et une réglementation énergétique de plus en plus contraignante. En 2023, la tendance pourrait s'intensifier et conduire à une chute plus marquée du volume de bien avant que les prix ne chutent à leur tour. Autre facteur déstabilisant pour le marché immobilier, le contexte socio-économique. Bien qu'investir dans la pierre soit la priorité des Français, les ménages subissent les conséquences de l'inflation. La situation financière de la plupart des ménages est critique, et la hausse des taux d'intérêt participe au léger recul du nombre de ventes. De nombreux ménages repensent donc leur projet immobilier, d'autant plus que la rénovation énergétique est désormais plus durement réglementée. La prochaine interdiction de louer les passoires thermiques et la probable prochaine entrée en vigueur de l'audit énergétique préalablement à la vente des passoires thermiques en monopropriété incitent les ménages à réfléchir avant de s'engager à devenir propriétaire. Il devrait résulter de tout cela une baisse des transactions de l'ordre de 5 % en 2022 et de l'ordre de 9 % en 2023, ainsi qu'un recul du nombre des constructions neuves face aux contraintes imposées par la RE 2020.