Publié le 26 Novembre 2021
Depuis le 1er juillet 2021, une nouvelle version du DPE est en vigueur. Le nouveau diagnostic est censé être plus fiable et plus clair. Et ce, grâce à l'affichage d'une double étiquette dans les annonces immobilières et à l'application d'une méthode unique de calcul. Mais après quelques mois, cette méthode a dû être revue et le nouveau DPE a déjà fait l'objet de modifications. Explication.
Avant juillet 2021, plusieurs méthodes de calcul étaient employées pour déterminer la consommation énergétique des bâtiments et leurs émissions polluantes. Parmi ces méthodes, l'une consistait à utiliser les factures. Avec ce mode de calcul, certains DPE ressortaient vierges. Afin d'obtenir un résultat à chaque diagnostic, une méthode conventionnelle a été imposée et celle sur facture est devenue interdite. Mais la méthode 3CL-DPE a rapidement montré ses faiblesses.
Entre juillet et octobre 2021, plus de 300 000 logements ont été diagnostiqués, dont plus de 200 000 biens antérieurs à 1975. Avec les critères de la méthode 3CL-DPE, un grand nombre de bâtiments anciens a été classé F et G. Le volume de passoires thermiques était tel que les réalisations et éditions de diagnostic ont été suspendues le temps d'analyser la situation. Au cours du mois d'octobre, la méthode a été affinée. Au 1er novembre 2021, les DPE ont enfin pu reprendre avec une méthode de calcul plus appropriée.
Afin de moins pénaliser les biens les plus anciens, les critères d'isolation, de ventilation naturelle et de confort d'été ont été revus. Suite à cette révision, des rééditions de DPE systématiques et gratuites ont lieu pour les logements construits avant 1975 qui avaient été classés F et G. D'après les estimations des experts, ce sont près de 80 000 diagnostics qui doivent être ainsi réédités. Pour les logements classés D et E, des rééditions gratuites sont également possibles. Elles doivent toutefois être demandées aux diagnostiqueurs immobiliers par les propriétaires.